Je ne la voyais pas comme ça ma vie,
Terne,
Floue,
Pâle céramique
De l'arc-en-ciel,
Je rêvais mieux...
Triste figurine en porcelaine,
Aux dents d'émail irisé,
Je survis bon gré, malgré,
Dans ce monde chimique
Le grès est de calcaire,
L'existence de calvaires !
Il y'a tant de peines dans ce monde,
De couleurs diluées,
De souffrance cristallisée,
Qu'étendue dans le silence de la nuit,
J'absorbe,
Comme une corrosion,
Le noir de ton absence
En plein coeur.
Et le verre, trop fragile, se fêle...
C'est la défaillance des faïences,
La fissure d'existence...
Maria Maddalena Ivaldi © Recueil Aquarelle Solitude publié aux éditions les 2 encres